Cet article va tout simplement s’inclure dans notre petite série liée au freelance, mais ce coup-ci, je vais vous parler des différents statuts juridiques les plus intéressants quand on est freelance en France. Cette décision va impacter non seulement votre fiscalité, mais également votre responsabilité en tant qu’entrepreneur, votre comptabilité et votre protection sociale. Il est donc important de bien réfléchir à votre statut avant de se lancer dans l’aventure du travail indépendant. Bonne lecture !
Quels sont les différents statuts juridiques possibles pour un freelance en France ?
Je vais commencer par vous citer les statuts juridiques les plus connues et vous donnant leurs spécificités !
- Auto-entrepreneur : Il s’agit d’un statut simplifié pour les travailleurs indépendants qui souhaitent démarrer une activité de manière rapide et peu coûteuse. Les auto-entrepreneurs bénéficient d’un régime fiscal et social simplifié, mais ont des plafonds de chiffre d’affaires assez bas et sont soumis à des obligations comptables réduites. C’est un statut juridique vraiment quand on débute en freelance ses premières années !
- EIRL (Entrepreneur individuel à responsabilité limitée) : Le statut d’entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) est un statut juridique qui permet à un travailleur indépendant de limiter sa responsabilité aux seuls actifs qu’il a affectés à son activité professionnelle. Cela signifie que les actifs personnels de l’entrepreneur ne sont pas mis en jeu en cas de dettes professionnelles. Vous l’aurez compris, si vous commencez à gagner plus d’argent, vous pourrez passer à la micro-entreprise !
- SASU, SAS, EURL : Il s’agit là de statuts juridiques pour les sociétés unipersonnelles. Ils permettent aux travailleurs indépendants de bénéficier d’un statut juridique plus protecteur, mais ils sont généralement plus coûteux et complexe à mettre en place.
- La société par actions simplifiée (SAS) : Il s’agit d’une société de personnes, qui peut être composée de plusieurs actionnaires et dirigeants. Elle permet de bénéficier d’un statut juridique encore plus protecteur que les statuts précédents, mais il est généralement plus coûteux et complexe à mettre en place. C’est un statut juridique qu’il est possible d’utiliser quand vous êtes plusieurs, elle n’a pas un grand intérêt pour un freelance.
Vous l’aurez rapidement compris, les deux statuts les plus intéressants et les plus utilisés sont le statut d’AE (auto entrepreneur) et l’EIRL quand vous commencez à gagner un peu plus. Détaillons maintenant ces deux status juridiques !
Quels sont les avantages et les inconvénients d’un statut auto-entrepreneur pour un freelance ?
Le statut d’auto-entrepreneur est un statut juridique simplifié pour les travailleurs indépendants en France, qui permet de démarrer une activité de manière rapide et peu coûteuse. Il a été créé pour faciliter la création d’entreprises en France. Voici quelques avantages et inconvénients de ce statut pour les freelances :
Les avantages :
- Simplicité : Il est facile à mettre en place, il suffit de remplir un formulaire en ligne et de payer une cotisation annuelle réduite
- Coûts réduits : les formalités administratives et les coûts liés à la création d’une entreprise sont réduits, voire inexistant si ma mémoire est bonne
- Fiscalité avantageuse : les auto-entrepreneurs bénéficient d’un régime fiscal simplifié, avec des taux réduits de charges sociales et vous n’avez pas à facturer la TVA.
- Plafond de chiffre d’affaires : il existe des plafonds de chiffre d’affaires qui varient selon les activités, cela permet aux auto-entrepreneurs de bénéficier d’un statut fiscal avantageux même si leur chiffre d’affaires est élevé.
Les inconvénients :
- Limites de chiffre d’affaires : les auto-entrepreneurs ont des plafonds de chiffre d’affaires assez bas, si votre activité génère des revenus plus élevés, vous devrez changer de statut.
- Obligations comptables réduites : les auto-entrepreneurs ont des obligations comptables réduites par rapport aux autres statuts, cela peut poser des problèmes si vous souhaitez emprunter de l’argent ou augmenter votre capital.
- Responsabilité personnelle : les auto-entrepreneurs sont responsables personnellement de leurs dettes, il n’y a pas de séparation entre les actifs personnels et ceux de l’entreprise
- Restrictions d’embauche : les auto-entrepreneurs ne peuvent pas embaucher de salariés, ils ne peuvent travailler qu’en solo.
Il est important de constater que le statut d’auto-entrepreneur est un bon choix pour les freelances qui débutent leur activité, qui ont des prévisions de chiffre d’affaires modestes ou qui cherchent à éviter des coûts et des formalités administratives trop lourdes.
Mais je vous l’ai expliqué plus haut, vous devez tenir compte de vos besoins et vos projets à long terme, pour savoir si ce statut est adapté à votre situation. Si vous vous lancez en tant que freelance et que vous avez déjà une année bien chargée, beaucoup de clients via votre plateforme de freelance informatique et que vous savez déjà que vous allez dépasser la somme de 80 000 euros, il sera intéressant pour vous de prendre un statut juridique plus élevé comme l’EIRL (Entrepreneur individuel à responsabilité limitée).
Quels sont les avantages et les inconvénients d’un statut EIRL pour un freelance ?
Le statut d’Entrepreneur Individuel à Responsabilité Limitée (EIRL) offre des avantages et des inconvénients pour les freelances.
Les avantages :
- Séparation des actifs personnels et professionnels : la responsabilité de l’entrepreneur est limitée aux seuls actifs qu’il a affectés à son activité professionnelle, ce qui protège les actifs personnels en cas de dettes professionnelles
- Optimisation fiscale : il permet de séparer les actifs professionnels et personnels pour des raisons fiscales, ce qui peut permettre de réaliser des économies d’impôt.
- Souplesse de gestion : il permet une plus grande souplesse pour la gestion de l’entreprise, en donnant la possibilité de regrouper plusieurs activités sous une même immatriculation.
L’inconvénients :
- Formalités administratives : il y a des formalités administratives supplémentaires pour mettre en place et gérer le patrimoine affecté, qui peuvent être fastidieuses pour certains entrepreneurs.
- Limites de chiffre d’affaires : il y a des limites de chiffre d’affaires pour accéder à ce statut, il faut donc vérifier si votre activité dépasse ces limites pour éviter de devoir changer de statut par la suite.
- Coûts supplémentaires : il y a des coûts supplémentaires liés à la mise en place et à la gestion du patrimoine affecté, il faut donc vérifier si cela convient à votre budget.
- Limitations d’usage : le patrimoine affecté ne peut être utilisé qu’à des fins professionnelles, il ne peut donc pas être utilisé pour des investissements immobiliers personnels par exemple.
Notez que le statut d’EIRL n’est pas adapté à toutes les situations, il est donc important de bien évaluer si ce statut est adapté à vos besoins et à votre situation personnelle avant de vous lancer. Je vous conseille d’ailleurs de vous faire accompagner par un expert-comptable ou un avocat pour vous assurer de faire le meilleur choix.
Merci d’avoir lu cet article, j’espère qu’il vous sera utile pour vos projets !
Le portage salarial, entre liberté et sécurité
Être freelance, c’est avant tout choisir la liberté de travailler selon ses envies sans entrer dans le cadre d’un travail trop cadré. C’est ce qui séduit certains salariés. Cependant, l’aspect financier peut être un frein pour lancer son activité en indépendant. L’absence de sécurité financière en cas de maladie ou de chômage est, en effet, un point qu’il ne faut pas éluder.
Un fonctionnement simple et protecteur qui vous libère de l’administratif
Pour travailler en toute liberté tout en étant couvert en cas de pépin, il existe une solution très intéressante, le portage salarial. Ce statut vous permet de choisir vos missions et vous protège en cas de maladie ou de chômage.
Le fonctionnement d’une société de portage est assez simple. Lorsque vous effectuez une mission en freelance pour une entreprise, le montant de votre prestation est réglée auprès de la société de portage. Celle-ci encaisse vos émoluments et transforme directement votre chiffre d’affaires en salaire avec tout ce que cela comporte. Cela signifie qu’elle s’occupe du versement des charges sociales auprès des différents organismes (retraite, santé, etc.). Ainsi, vous percevez un salaire net en fin de mois, comme un salarié classique.
Bien entendu, la société de portage se rémunère en prélevant une commission, mais cela vous évite de payer un comptable ou de faire le travail vous-même. Pour savoir qu’elle pourrait être votre rémunération en portage salarial, venez faire une simulation ici. Quelques clics suffisent pour connaître le montant de votre revenu mensuel.
Nice post!
Thanks you very much ! Merci beaucoup !